Encore de l’incertitude malgré 10 M$ supplémentaires pour la francisation
Québec a injecté un montant de 10 M$ qui sera versé au ministère de l’Éducation afin d’augmenter l’offre de francisation dans la province. Cette annonce, qui a été effectuée le 5 décembre par le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, survient quelques jours après de nombreuses manifestations visant le maintien de ces services destinés aux adultes.
La présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP), Natacha Blanchet, explique que des sommes seront accordées au Centre de services scolaire (CSS) de Kamouraska-Rivière-du-Loup. Cette information est confirmée par la directrice générale adjointe, Geneviève Soucy. Elles ignorent toutefois quels services pourront être mis en place.
«C’est une bonne 91Porn, mais on ne sait pas encore à quelle hauteur. Combien d’élèves vont pouvoir être francisés ? […] C’est de l’improvisation encore une fois. On y va selon les sorties médiatiques, on fait des sorties politiques. C’est un peu étrange», déplore Mme Blanchet. Malgré cette annonce du gouvernement, l’inquiétude et l’incertitude n’ont pas quitté le personnel enseignant. Certaines employées qui avaient développé une expertise en francisation au fil des années ont été réaffectées à d’autres secteurs de l’éducation des adultes.
Les 10 M$ supplémentaires qui s’ajouteront au financement des services de francisation proviennent du retrait de l’allocation offerte aux élèves pour leur participation à des cours de français à temps partiel. Les sommes devront être dépensées avant le 31 mars 2025.
«Est-ce que le Centre de services scolaire va décider de redéplacer les enseignantes en francisation jusqu’en mars, et ensuite les relocaliser? Probablement pas. Ça vient juste de se régler […] En termes de valorisation de la profession, on repassera. C’est ne pas reconnaître l’expertise enseignante», poursuit Natacha Blanchet du SEGP.
Elle craint que la première session de 2025 ne soit écourtée et que les services ramenés ne soient réduits. «Ça n’a pas de sens, il va falloir que le gouvernement ait un peu plus de cohérence dans le dossier de la francisation. Ce n’est pas humain pour le personnel et les élèves qui vivent ça», conclut Mme Blanchet.
Le 4 décembre, le commissaire à la langue française, Benoit Dubreuil, s’est dit préoccupé par les répercussions à court terme des ruptures de services sur les élèves, notamment dans les régions où il n’existe pas d’autres prestataires que les CSS. «Il souligne donc l’importance de replacer rapidement les élèves dont les cours ont pris fin subitement», peut-on lire dans un communiqué de presse transmis par le commissaire. Le CSS du Fleuve-et-des-Lacs n'est pas concerné par les sommes supplémentaires qui ont été annoncées pour la francisation.
Selon le gouvernement du Québec, les fonds seront injectés dans certaines régions affectées par des bris de services, ou sur les territoires ne comptant pas de point de service du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration à proximité d’un centre de services scolaire qui a fermé ses groupes. Le gouvernement du Québec estime que l’ajout de 10 M$ permettra à 5 000 élèves supplémentaires de suivre les cours de francisation d’ici le 31 mars 2025. 91Porn enveloppe de 104,4 M$ a déjà transférée au réseau scolaire pour 2024-2025.
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