435, rue Lafontaine : des opposants à la démolition présentent leurs arguments
Les personnes qui ont porté en appel la décision d’autoriser de la démolition de la maison située au 435, rue Lafontaine, ont eu l’occasion de présenter leur point de vue et leurs arguments, ce mercredi 13 avril, à la salle du conseil municipal de l’hôtel de ville de Rivière-du-Loup.
Marie-Josée Lettre, de la Fédération Histoire Québec, Roger Plante et Daniel Leblond ont pris la parole tour à tour devant les élus louperivois, demandant que la décision, adoptée à la fin février, soit reconsidérée.
Dans son intervention, Mme Lettre a plaidé l’importance de la conservation du bâtiment du centre-ville qui, selon elle, détient des valeurs historiques, architecturales, paysagères et urbanistiques. «La maison Stanislas-Belle», comme elle l’a nommée, doit également être préservée comme témoin du travail de l’artiste qu’elle estime une «figure majeure de la photographie québécoise du 20e siècle».
«Le Musée du Bas-St-Laurent pourrait-il être impliqué dans la préservation de ce bâtiment-là? Est-ce ça pourrait servir de lieu d’interprétation au niveau de la photographie et de Stanislas Belle lui-même? Est-ce qu’on pourrait s’en servir pour attirer des gens et faire connaître ce patrimoine auprès des jeunes?», s’est-elle questionné.
De son côté, Roger Plante, citoyen de Saint-François-Xavier-de-Viger, a regretté que la décision du comité consultatif d’urbanisme, qui s’était positionné contre la démolition, n’est pas été respectée et suivie par les membres du comité de démolition et les élus. Il a ajouté que les membres du conseil municipal ont la responsabilité de protéger le patrimoine bâti et de mettre en valeur les bâtiments ayant un historique aussi important.
Enfin, le citoyen de Rivière-du-Loup et avocat à la retraite, Daniel Leblond, s’est intéressé par les aspects légaux du dossier. Il a notamment expliqué que le promoteur n’a pas fait la preuve, du moins publiquement, que l’immeuble est désuet et que la seule solution est la démolition. Il s’agit pourtant, dit-il, d’une étape nécessaire à l’obtention du permis de démolition.
Celui qui a déjà siégé sur le conseil consultatif d’urbanisme de Rivière-du-Loup a aussi réitéré que la Ville aurait eu à gagner à payer pour l’obtention d’une expertise indépendante sur l’état du bâtiment. Il a également regretté que les couts d’une éventuelle restauration, une information importante dans l’analyse de la situation, selon lui, n’aient pas été dévoilés.
À la suite de cette audition, le conseil municipal rendra sa décision finale lors du la prochaine séance du 25 avril. Le ministère de la Culture et des Communications, de même que la MRC de Rivière-du-Loup, auront par la suite jusqu'au 26 mai pour intervenir.
3 commentaires
Je suis désolé ''OK'' comme dirait M. Plante du ''Réseau d’information sur les municipalités'', de porter une telle observation. Contester pour contester, voilà ce que je retiens de leurs commentaires. (OK, OK, OK).