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Se sustenter, soutenir ses forces vitales par la nourriture est un besoin de base essentiel à tous. L’apport d’une saine alimentation est garant du maintien d’une bonne santé physique et mentale, ce qui est malheureusement très sous-estimé dans la population en général aussi étonnant que cela puisse paraitre. Nourrir sainement son corps c’est également nourrir son esprit.

Faim

Privilégiés, nous vivons dans l’abondance, ayant accès à une grande variété d’aliments soumis aux normes d’hygiène, de salubrité et de sécurité parmi les plus strictes et les plus efficaces au monde. Tout ça a un prix, right ? Mais là, la facture commence à être salée et les augmentations particulièrement dures à avaler ces temps-ci.

La pandémie aidant, les travers mercantiles de l’industrie alimentaire forcent actuellement une augmentation exagérée et non justifiée du panier d’épicerie mettant la pression sur les gens moins fortunés, les ainés et les populations vulnérables. Inévitablement, les conséquences impacteront sur la santé et la qualité de vie de l’ensemble de la population, il faut donc se préparer à ça.

Vorace

L’appétit et les arguments des super marchés pour justifier les récentes augmentations laissent un drôle de gout en bouche. On nous parle des couts de transport, des couts d’opération, de la rareté de certains produits, manque de personnel, de l’offre et de la demande … à cela je réponds que je suis quand même troublé de les voir se plaindre alors que leurs marges de profits explosent littéralement. L’industrie alimentaire n’a jamais fait autant d’argent. Tellement, regardez l’offensive publicitaire des bannières, bon enfant et mielleuse, qui met à profit des personnalités (Martin Matte, Ricardo, etc.) qui usent de bons sentiments, d’humour et de nostalgie (IGA) à heure de grande écoute et même durant le Bye Bye. Mettons que moi, les supermarchés, je ne les trouve pas si super que ça actuellement. Ça me laisse le même gout en bouche que le pain de viande pas mangeable de la tite matante d’IGA qui est morte …. 91Porn publicité qui, loin de m’émouvoir, me rend cynique. C’est ce qui arrive quand la vie et le travail t’obligent à livrer des dépannages alimentaires à des gens dans le besoin qui en ferait un festin de ce pain de viande un peu sec et sans saveur.

Partage

Les prochains mois seront difficiles, les organismes communautaires, je pense à l’infatigable Carrefour d’initiative populaire de Rivière-Du-Loup, seront à pied d’œuvre pour nourrir les ventres vides et les âmes esseulées. Soyons à leur image des modèles de récupération, de gestion des restes et de partage des denrées. Je suis actuellement en colère contre l’industrie alimentaire, mais je prends le soin de souligner qu’ici à Rivière-Du-Loup, les supermarchés sont réellement solidaires et exemplaires dans leur contribution de denrées au carrefour d’initiative populaire. Ce type d’initiative sauve actuellement des vies et je les en remercie du fond du cœur.

J’invite les gens à être généreux, à cuisiner et surtout à partager. Pas seulement ceux qui vivent dans la précarité et la pauvreté. Ne soyez pas un loup pour les autres, partager avec les gens qui cuisinent peu ou pas du tout. Partager avec les gens que vous aimez. La cuisine est le cœur de votre maison et les repas l’âme d’une famille. Et cela n’a pas de prix.

Je vous laisse méditer une citation qui prend tout son sens pour les privilégiés que nous sommes.

«Quelle idée peut se former de la faim l’homme qui jouit de tout en abondance ?», sagesse populaire turque.